Joséphine Bacon

Née en 1947 dans la communauté innue de Pessamit, Joséphine Bacon est réalisatrice, traductrice, parolière et enseignante d’innu-aimun, sa langue maternelle. Amoureuse de sa langue et de sa culture, elle reçoit en 2016 un doctorat honoris causa en anthropologie de l’Université Laval pour sa contribution à l’avancement de la recherche depuis les années 70. C’est par l’aventure collective d’Aimititau ! Parlons-nous ! (Mémoire d’encrier, 2008) que le monde découvre son talent naturel pour la poésie. Son tout premier recueil, Bâtons à message / Tshissinuatshitakana, paraît chez Mémoire d’encrier en 2009. Cette œuvre bilingue innu-aimun / français marque les esprits et, en 2010, elle reçoit le Prix des lecteurs du Marché de la poésie de Montréal pour son poème « Dessine-moi l’arbre ». Son second recueil, Un thé dans la toundra / Nipishapui nete mushuat (Mémoire d’encrier, 2013), est finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général en 2014. Son troisième livre, Uiesh / Quelque part (Mémoire d’encrier, 2018), lui mérite plusieurs distinctions, dont le Prix des libraires 2019, catégorie poésie. Grande collaboratrice, elle contribue aussi à plusieurs ouvrages collectifs comme Bonjour voisine (Mémoire d’encrier, 2013), Femmes rapaillées (Mémoire d’encrier, 2016), Amun (Stanké, 2016) et Wapke (Stanké, 2021). Après quatre ans à sillonner les dix communautés innues de la province pour y accompagner des enfants dans l’écriture poétique, Joséphine Bacon et son amie Laure Morali publient le fruit de leurs découvertes dans le beau livre Nin auass / Moi l’enfant en 2021 (Mémoire d’encrier). Joséphine Bacon souhaite, par ses œuvres, transmettre aux jeunes générations et à celles qui viendront la tradition des aînés de sa communauté qu’elle a longuement côtoyés.