Andrée Ferretti
Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 – 2022) est une femme politique et une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut l’une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois en 1958. Vice-présidente du Rassemblement pour l’indépendance nationale, elle représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l’agitation sociale au-dessus de la voie électorale[réf. nécessaire]. Elle publie d’ailleurs, au courant des années 60, plusieurs textes dans la revue révolutionnaire Parti pris. En 1968, « pour elle, l’indépendance du Québec n’est pas une prise de balance du pouvoir ou de l’amélioration graduelle de la situation. C’est la révolution. On renverse l’ordre établi en récupérant l’économie québécoise, donc les richesses naturelles ». Démissionnaire du parti suite à une crise interne[ elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968 après un dernier affrontement avec Pierre Bourgault, qui ordonna à ses 14 000 membres de pratiquer l’entrisme au sein du nouveau Parti québécois. Pendant les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l’indépendance dans Le Devoir tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979, la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l’année. Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur l’indépendance. Elle a aussi publié trois romans chez VLB éditeur et la maison d’édition Typo. Au fil des ans, elle a milité, puis quitté le Parti québécois. contestant l’« hégémonie absolue » du PQ sur le discours et l’action politique en faveur de l’indépendance du Québec. Pour Andrée Ferretti, « qui ne fait pas l’indépendance, la combat ».